Une ostéopathie avec différentes approches
Peut-être vous êtes-vous déjà perdu dans la jungle ostéopathique?
Tant de techniques différentes et de praticiens qui ne se ressemblent pas ! Difficile de s’y retrouver et de savoir ce qui est bon pour nous…Sans compter les idées reçues et les faux conseils de tante Jacqueline (qui sait tout mieux que nous) et qui ne jure que par son ostéopathe car il s’occupe de l’équipe de France triple médaillée olympique d’aqua-poney ! Bref, chacun vous parle de ce qu’il a entendu, compris et déformé sur l’ostéopathie, mais vous voulez faire votre propre recherche…
Je vous propose maintenant d’allumer votre lanterne pour y voir plus clair et retrouver votre chemin.
Tout d’abord posons la base : l’ostéopathie est UNE et indivisible (cf définition de l’ostéopathie sur la page d’accueil de mon site). C’est le socle commun à toutes les pratiques qui la composent. J’entends par pratiques les diverses approches ou techniques utilisées par les ostéopathes. En exemple d’approches nous pouvons citer ; le structurel, le tissulaire, le fascial, le myotensif, le viscéral, le crânien, la biodynamique etc. On voit parfois écrit « ostéopathie tissulaire » ou « ostéopathie crânio-sacré » mais ce sont des raccourcis et abus de langage ; nous devrions dire « approche tissulaire de l’ostéopathie » ou « techniques crânio-sacré en ostéopathie ». L’ostéopathie est UNE et les approches plurielles. Un ostéopathe va pratiquer au travers de différentes techniques, qui, combinées ensemble constitueront son savoir-faire et son art.
Cette distinction est fondamentale pour éviter les confusions. On comprend souvent mieux en imageant les propos ; faisons donc une petite randonnée ensemble.
Imaginez une montagne avec un sommet et différents chemins pour y accéder. Certains vont vouloir prendre le chemin le plus court et le plus raide. D’autres vont s’aventurer sur celui qui commence par la forêt et finit par la paroi rocheuse. Votre voisin, lui, souhaite prendre seul le sentier le plus long pour profiter du parfum de chaque fleur et de la vue.
Ici, le sommet de la montagne c’est l’essence de l’ostéopathie, c’est-à-dire le but, la philosophie, l’art, la santé retrouvée. Et les chemins sont les diverses approches qui composent l’ostéopathie et qui amènent à son but.
Mais dans cette histoire, n’oublions pas les guides ! On peut imaginer qu’au début de chaque sentier il y a un guide. Il va vous accueillir, vous conseiller, vous rassurer et surtout vous motiver à emprunter votre chemin. Il vous montrera les pièges à éviter et vous aidera à vous relever si vous tombez. Vous l’aurez compris, l’ostéopathe est le guide qui va vous accompagner au sommet grâce à son savoir-faire, son expérience et sa présence.
On se rend bien compte ici que s’il n’y a pas l’ostéopathie, sa philosophie, son but, il n’y a pas de sommet à atteindre. Par conséquent, on va suivre un chemin qui tourne en rond et ne nous libère jamais. C’est là le risque de glorifier l’outil, la technique en perdant de vue l’essence.
Le patient est là pour guérir en étant considéré dans son entièreté, avec son histoire.
Chacun aura une affinité avec telle ou telle technique mais il faut garder à l’esprit que la technique n’est pas le but. Il n’y a pas d’approche meilleure qu’une autre, c’est simplement le résultat qui est important. D’autant qu’avec le temps les chemins changent mais le sommet reste le même.
Au final, ce qui importe ce sont les 3 éléments : le guide, le chemin, le sommet. C’est une alchimie qui se créer entre eux et le patient. Chaque personne va percevoir ce qui est bon pour elle et ce qui va l’aider à s’en sortir.
Restons simple ; choisissez les approches et l’ostéopathe qui vous aident à retrouver votre santé et qui vous rendent heureux. Peut-être que le chemin est plus difficile ou plus long pour certains mais l’ostéopathe qui est bon vous aidera toujours à provoquer l’étincelle afin de raviver cette flamme de guérison.
Au fond, on aspire tous à être au sommet de la montagne…pour contempler le coucher de soleil !